Financer ma TPE : les crédits de trésorerie

Selon la nature de votre activité, votre trésorerie peut subir des fluctuations importantes. Pour vous permettre de régler vos fournisseurs et autres dépenses, vous pouvez demander à votre banque un crédit de trésorerie en attendant d'être vous-même payé par vos clients. Votre banque peut ainsi vous autoriser une position débitrice sur votre compte (facilité de caisse, découvert autorisé) ou vous accorder un crédit à court terme (crédit de campagne).

Quel type de crédit de trésorerie demander ?

La facilité de caisse
Utilisable uniquement sur une courte durée, généralement un mois, elle permet de gérer un décalage ponctuel de trésorerie en raison par exemple d’une dépense imprévue ou d’un retard de règlement d’une facture de la part d’un client. Votre compte peut ainsi être débiteur quelques jours sur cette courte période. Votre solde doit redevenir créditeur avant qu’elle ne se termine.

Le découvert autorisé
Il est particulièrement adapté en cas de décalage persistant de trésorerie, qu’il s’agisse d’un besoin de trésorerie récurrent ou lié à une situation exceptionnelle. Par exemple, vous avez accordé des délais de paiement à vos clients, vous avez une baisse ou une absence de recettes… Vous devez néanmoins continuer à régler vos charges fixes (ex : période de fermeture d’un magasin durant laquelle salaires et loyer doivent toujours être payés…). Avec un découvert autorisé, votre compte peut être en position débitrice fréquemment voire, suivant les cas sur plusieurs semaines ou mois.

La facilité de caisse et le découvert autorisé sont accessibles à toutes les entreprises qui ont besoin d’assurer l’équilibre de leur trésorerie, quels que soient leur taille, le secteur d’activité, le type de clientèle (professionnels et particuliers).

Le crédit court terme ou « crédit de campagne »
Destiné principalement aux entreprises dont l’activité est saisonnière, ce crédit permet de financer des montants importants (achats, coûts fixes : location, énergie…) en attendant les 1ères ventes (parfois sur une durée de plusieurs mois). Il s’agit par exemple des commerces en station balnéaire ou de sports d’hiver, des métiers de la construction ou encore d’activités comme la vente de jouets, l’agro-alimentaire, les activités agricoles, le tourisme… où les ventes sont concentrées voire limitées à une période de l’année.
Le principe commun aux crédits de trésorerie est que l’accord porte sur un montant global d’utilisation, également appelé « lignes en tirage » ou « crédit mobilisable ». Lorsque vous utilisez une partie de ce montant accordé, il apparaît lors en « ligne tirée » ou « crédit mobilisé ».

Comment mettre en place un crédit de trésorerie ?

Comme pour tout crédit, votre banque analysera tout d’abord la capacité de remboursement de votre entreprise par rapport au financement demandé. Avec les documents fournis (bilan comptable, compte de résultats, tableau de trésorerie, prévisionnel d’activité…) et au regard de votre activité, elle étudiera notamment votre chiffre d’affaires, votre cycle d’exploitation et votre besoin de trésorerie.

À l’appui de vos échanges, ces éléments lui permettront de déterminer le crédit de trésorerie le plus adapté et le montant qui vous sera accordé. Celui-ci peut d’ailleurs dépendre du montant des flux domiciliés à la banque.

Selon les cas, la mise en place du crédit de trésorerie peut être confirmée ou non par la banque. Dans le cas d’une mise en place confirmée, les modalités (durée, montant, coût…) sont précisées dans un contrat que vous signerez.

En appui de la demande de crédit de trésorerie, la banque peut vous demander d’apporter une garantie : elle peut être accordée par une tierce personne (par ex. une société de garantie ou de cautionnement spécialisée, une autre personne physique que vous).

A noter : Un découvert non autorisé peut donner lieu à des frais et parfois à des rejets d’opérations. Pour éviter ces incidents, faites part de votre besoin de trésorerie le plus tôt possible à votre chargé de clientèle professionnels.

Combien ça coûte ?

Pour une facilité de caisse ou un découvert autorisé, la banque est rémunérée, suivant les cas et les termes du contrat :

• des frais de dossier, liés à la mise en place du dossier, la modification ou le renouvellement annuel du concours ;
• des intérêts débiteurs calculés en fonction du montant utilisé par jour en appliquant un taux d’intérêt ;
• une commission de « plus fort découvert », liée au solde débiteur le plus important pendant la période considérée ;
• une commission de non-utilisation, application d’un taux spécifique sur la part non utilisée du montant du concours accepté par la banque ;
• une commission de confirmation ou d’engagement, liée à la confirmation du découvert autorisé (montant forfaitaire ou proportionnel avec ou non un plafonnement) ;
• des frais de modification du montant du concours.

Pour un découvert autorisé, votre banque peut aussi percevoir une commission d’immobilisation : elle rémunère le risque lié à une utilisation intensive du découvert autorisé (taux appliqué, en cas d’utilisation intensive, au montant autorisé ou utilisé pendant la période considérée).

Pour un crédit court terme, vous allez payer à votre banque des frais de dossier et des intérêts.

Pour plus de détails sur les frais vous pouvez consulter le Glossaire des produits de financement bancaire court terme.

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• Comment mettre fin à un crédit de trésorerie ?
• L'essentiel
  

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