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Chute des cours ou krach boursier : comment réagir ?

Jeudi noir de 1929, crise économique, conflit armé, crise sanitaire... Par définition, un krach boursier est imprévisible et peut avoir plusieurs causes. Il fait partie de la vie économique. Alors vit-on un nouveau krach boursier ? Et comment réagir au mieux pour préserver son patrimoine financier ?

Pourquoi un krach boursier se produit-il ?

Crise économique avec un ralentissement des échanges et des investissements, récession en vue, hausse probable de l'inflation... les menaces se multiplient et les cours de bourse réagissent suite à l'annonce des droits de douanes imposés par les Etats-Unis début avril 2025. A l'ouverture des bourses mondiales, de Wall Street à Tokyo, en passant par les places financières européennes (Francfort, Paris, Londres...), la baisse touche tous les indices et secteurs : CAC 40, S&P, indice Down Jones, Nasdaq, Nikkei... Les crypto-monnaies ont également reculé.

Selon les économistes, un krach boursier se définit par une chute des cours sur plusieurs jours pouvant aller jusqu'à une baisse de 20%. Souvent, les investisseurs prennent peur et multiplient les ordres de vente, entraînant l'effondrement des cours. Dans l'histoire, les krachs ont eu des causes diverses : 

  • trop d'investissements à crédit dans les actions et une surproduction industrielle, c'est le "jeudi noir" de 1929,  
  • trop d'investissements dans des entreprises de l'Internet qui n'ont pas toutes réussi, et c'est l'éclatement de la bulle spéculative, la "bulle Internet" de 2000,
  • des crédits immobiliers trop risqués à des ménages peu solvables qui, faute de rembourser, ont provoqué la faillite d'une banque aux USA, la crise des "subprimes" en 2008,
  • la crise sanitaire du Covid et le confinement lié à la pandémie qui ont secoué les marchés en 2020.

Quelles sont les conséquences d'un krach boursier ?

Les conséquences d'un krach peuvent être nombreuses avec des répercussions économiques et sociales.

Sur les marchés financiers, les ventes paniques peuvent accroître le phénomène. Les titres baissent tandis que les valeurs refuges ont tendance à remonter : or, argent, matières premières...

Les prêts et les investissements se réduisent. Face à cette baisse d'activité, les emplois peuvent être impactés avec une possible hausse du chômage et affecter tant les prix que le moral des consommateurs, moins enclins à dépenser.

Les gouvernements doivent s'adapter et adopter des mesures par exemple des plans de soutien ou de relance.

Que faire en cas de krach boursier ?

Le krach boursier peut faire peur ou au contraire offrir des opportunités aux investisseurs. Pour protéger son épargne et ses placements, qu'on soit investisseur né ou simple épargnant, il faut en réalité garder son calme.  Mais on peut aussi être stratégique et y voir une occasion de faire des affaires. Certains parlent même de "soldes" sur les marchés financiers.

Dans tous les cas, il est prudent de ne pas suivre les rumeurs alarmistes et autres conseils sur les réseaux sociaux.

Face à un krach boursier : garder son sang froid

En période de krach, toutes les courbes et indices s'affolent. Avec le stress de la chute des cours et l'impression de tout perdre, les investisseurs peuvent paniquer et prendre de mauvaises décisions dans l'urgence, en espérant limiter les dégâts, ils accentuent alors la crise.

En réalité, même si la tentation est forte sur le moment, il faut éviter de :

  • revendre, c'est-à-dire retirer son capital des marchés boursiers car cela reviendrait à transformer une moins-value latente en perte réelle. Or, tant qu'on n'a pas vendu, on n'a rien perdu ;
  • arbitrer, c'est-à-dire déplacer son capital sur des produits ou valeurs moins risqué(e)s. C'est en effet doublement néfaste : cela confirmerait la perte et vous priverait de la possibilité de profiter d'un éventuel rebond des marchés.

Même s'il n'est pas évident de ne rien faire lorsqu'on voit ses placements dégringoler et donc son patrimoine en danger, l'inaction pourrait donc être la meilleure solution. Pour vous y aider, n'hésitez pas à prendre vos distances avec les actualités. Prenez du recul et éloignez-vous du "bruit".

Garder le cap sur ses objectifs de placements financiers

Si la valeur de l'un de vos supports chute, ne cédez pas à la panique et respectez votre horizon d'investissement. Sur le long terme, on constate en effet que les marchés financiers sont en nette croissance tandis qu'à court terme, on peut observer des fluctuations importantes. Il n'est pas nécessaire de regarder l'évolution des cours au jour le jour. Si vous avez déjà des versements / achats programmés, ne les changez pas.

Si vous avez des objectifs à long terme (plus de 5 ans), vous n'avez aucune raison de vous inquiéter des soubresauts des marchés. Il suffit d'attendre quelques années, car après chaque crise boursière, il y a une période de croissance. Parfois en seulement 3 mois, l'impact d'une crise peut être totalement effacé. Bon nombre d'actions peuvent déjà repartir à la hausse en 1 ou 2 semaines... L'évolution des marchés financiers est cyclique. Les rebonds sont en général importants après une chute brutale des cours.

Vous aviez des projets court terme comme prendre votre retraite par exemple ? Votre portefeuille doit déjà être composé en grande majorité de placements stables, comme les obligations. Ces placements sont moins rémunérateurs mais plus sûrs et plus facilement mobilisables. Ainsi, un investissement court terme est nullement ou très faiblement impacté par un krach boursier.

Comment investir et profiter de la baisse des cours ?

Si la tentation peut être grande d'investir car les cours sont au plus bas, gardez en tête que votre portefeuille d'actifs doit toujours être en adéquation avec votre profil d'investisseur et vos objectifs d'épargne. Il ne s'agit pas de jouer avec votre argent mais bien de suivre une stratégie de placements.

  • Evitez le "day trading", l'achat-vente rapide d'actions individuelles, surtout si vous n'avez pas d'expérience. Ne vous endettez pas non plus, pour investir tant que les cours sont en baisse. Ne surévaluez pas votre tolérance au risque.
  • Prenez conseil auprès d'un professionnel, votre banquier, un Conseiller en Investissement Financier agréé. Il vous apportera un avis extérieur, éclairé et professionnel, pour vous aider à ajuster votre stratégie sans céder à la panique. Ou au contraire, il pourra valider le choix d’attendre que la tempête passe. Attention aux soi-disant "conseils" de l'IA.
  • Eviter les plateformes non connues. Et méfiez-vous aussi des arnaques : les escrocs savent profiter de l'actualité pour vous "hameçonner". Soyez donc vigilant notamment sur votre messagerie (mails) et sur les réseaux sociaux...

Comment anticiper un krach boursier et se prémunir ?

Le contexte actuel est sans doute l'occasion de faire un point sur votre patrimoine, vos placements, vos objectifs mais aussi sur le mode de gestion que vous avez choisie jusque là.

Si le prochain krach est impossible à prédire, il est possible de s'y préparer pour en limiter au maximum les impacts. Tout investisseur doit connaître ces règles simples et de bon sens :

  • Diversifiez votre portefeuille en répartissant vos placements entre les différents secteurs, les différentes classes d'actifs et les zones géographiques. C'est essentiel pour réduire les risques en cas de baisse brutale des cours. Chaque placement sera affecté de manière différente par un éventuel krach boursier. Répartissez ainsi vos actifs entre actions, obligations, immobilier, or et liquidités.
  • Orientez-vous vers des placements plus prudents, c'est-à-dire moins volatils. On les appelle même "défensifs" : épargne de type livrets réglementés, fonds euro, fonds monétaires ou encore vers les valeurs refuge comme l'or (pièces, lingots ou fonds dédiés).
  • Organisez toujours votre portefeuille en fonction de votre horizon d'investissement. En fonction de votre âge notamment mais aussi simplement en fonction de la durée prévue d'investissement, la proportion d'actions dans un portefeuille sera plus ou moins grande selon que vous investissez sur 20 ou 5 ans. Sur une période courte, il est plus difficile de rattraper un krach.

A savoir : En mars 2020, les particuliers ont multiplié les achats d'actions françaises par 4 (étude de l'AMF), dans un volume global multiplié par 3. Une part significative de ces acheteurs étaient des nouveaux clients ou des clients très peu actifs sur une période récente. Ils avaient entre 10 et 15 ans de moins que les investisseurs habituels sur actions françaises. Ils ont investi des montants plus réduits que les investisseurs habituels (ce qui est cohérent avec les volumes habituellement traités en fonction de l'âge des investisseurs).

En complément de l'article "Chute des cours ou krach boursier : comment réagir ? " :

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