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La sécurité de la banque à distance
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Le terme "phishing" est la contraction des mots anglais "fishing" qui signifie "pêche" et "phreaking" qui veut dire "piratage de lignes téléphoniques". On parle aussi de "hameçonnage". La tentative de fraude repose généralement sur une usurpation d'identité.
Elle utilise notamment le courrier électronique en vous invitant, souvent "pour des raisons de sécurité", à vous connecter à un site de banque, un compte de paiement en ligne ou encore un site commercial. Le lien vous conduit en réalité vers un site pirate corrompu. Cette même technique est aussi utilisée via des SMS, appelée alors Smshing.
Un courrier électronique vous invite par exemple à vous connecter à un site de banque, un site commercial ou un site de paiement…
Le prétexte peut varier : on vous demande, "pour des raisons de sécurité", de mettre à jour vos données ou de changer votre code ou encore de régulariser une facture impayée… Les escrocs se font souvent passer pour des banques, des organismes publics ou de grandes enseignes bien connues, rendant leurs messages plus concrets et crédibles, et leurs tentatives d’arnaques plus efficaces. A chaque fois, le lien proposé vous conduit à un site pirate, copie quasi parfaite de l'original, pour récupérer vos informations personnelles et notamment bancaires (numéro client, code confidentiel...).
Par exemple, le message peut avoir pour objet :
Le plus souvent, le message est alarmant, demande une action urgente... Les manœuvres frauduleuses reposent ainsi sur la manipulation psychologique, sur l’affect et les sentiments humains, comme l’envie de gagner de l’argent, de ne pas perdre un droit, d’être solidaire et aider les autres…
La tendance 2025 confirme la recrudescence des fraudes utilisant le deep fake et le vishing c'est-à-dire la voix. L'utilisation de l'IA facilite en effet ces nouveaux formats qui renforcent la crédibilité des messages.
Fin novembre 2024, la plateforme Cybermalveillance alerte aussi d'une arnaque usurpant son identité. Attention si vous recevez un message de Cybermalveillance. Des escrocs prétextent que vous êtes victime d'une arnaque pour vous proposer un remboursement. La fraude utilise à la fois les emails et les appels par téléphone. Notez que la plateforme ne contacte jamais spontanément les victimes de cyberattaques pour leur proposer des indemnisations.
En 2024, le nombre d’attaques visant à dérober les mots de passe des utilisateurs ont atteint un record particulièrement concernant les comptes Google, Facebook et Amazon. 26 millions de tentatives auraient été enregistrées pour accéder à des sites internet frauduleux se faisant passer pour ces marques populaires. Les géants de la tech, Microsoft, Apple, Google et LinkedIn, concentreraient à eux seuls 67 % de toutes les tentatives de phishing dans le monde. Méfiez-vous des messages de sécurité, y compris par exemple sur Teams.
Début 2024, une campagne de phishing a ciblé les utilisateurs de la SNCF. Elle proposait frauduleusement des réductions substantielles sur la carte Avantages. Les attaquants utilisaient des e-mails et des SMS contrefaits pour inciter les victimes à fournir des informations bancaires sensibles.
En 2023, on a commencé à observer une forte hausse de SMS frauduleux "Coucou maman/papa…" utilisant WhatsApp. Les fraudeurs se font passer pour les enfants des destinataires, prétendant avoir des problèmes avec leur téléphone et incitant leurs parents à discuter via un nouveau numéro inconnu sur WhatsApp. Cette forme d'hameçonnage (phishing) vise à tromper les parents pour leur soutirer de l'argent en usurpant l'identité de l'enfant.
Une autre vague importante de messages frauduleux en 2023 usurpait l’identité de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI) et/ou du service de paiement en ligne des amendes amendes.gouv.fr pour réclamer le paiement d’une contravention.
Aussi, si vous recevez un tel message, n'y répondez pas ! Transférez-le immédiatement à Pharos ou au 33 700, la plateforme spécialisée dans le signalement d'arnaques.
Cette variante du phishing émerge alors que le public devient de plus en plus vigilant face aux e-mails et SMS suspects. Les fraudeurs ont adapté leurs méthodes en utilisant désormais les QR codes comme moyen d'attaque. Les QR codes, ou Flash codes, sont des matrices graphiques qui redirigent vers un site lorsqu'ils sont scannés avec une application ou directement depuis l'appareil photo.
Leur utilisation s'étend, que ce soit sur des publications, des affiches publicitaires, des billets de spectacles ou d'événements, au restaurant, sur des colis, des avis de passage, sur des bornes de recharge électrique ou de parcmètre, ou même dans des e-mails. Les QR-codes frauduleux pourraient aussi se multiplier notamment à l 'occasion des JO.
Pour ne pas tomber dans le piège d'un quishing, quelques réflexes simples :
A noter : le phishing par code QR et par messagerie vocale représente actuellement environ 20 % de toutes les attaques de phishing détectées en 2024.
Si toutefois, vous avez cliqué sur un lien et saisi par exemple votre numéro client, votre code confidentiel, ou si vous avez fourni vos données de carte bancaires ou procédé à un paiement :
Conservez les messages reçus (SMS…) et toute autre information qui pourront vous servir pour signaler les faits. Déposez plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie ou par écrit au procureur de la République du tribunal judiciaire.
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