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Le mécanisme du crédit

Connaître mon endettement

Pour évaluer votre endettement, vous devez calculer le "reste à vivre" en prenant en compte vos charges et vos revenus. Pensez à le recalculer régulièrement pour tenir compte de leurs évolutions possibles.

Pourquoi connaître son endettement ?

Connaître votre endettement permet :

  • d'évaluer le montant que vous pouvez éventuellement épargner chaque mois,
  • de savoir si vous pouvez demander un nouveau crédit,
  • d'éviter de vous endetter au-delà de vos capacités de remboursement,
  • de détecter une éventuelle situation de surendettement.

L'endettement et le calcul du reste à vivre

Le plus important est de calculer le reste pour vivre, ce qui vous reste chaque mois pour les dépenses de la vie courante, une fois que vous avez déduit de vos revenus les remboursements de vos crédits et votre loyer : Total de vos revenus mensuels - total des charges mensuelles = reste pour vivre

  • Tenez compte de tous vos revenus mensuels : votre salaire (le cas échéant celui de votre conjoint), et les autres ressources telles que les aides personnalisées au logement, les pensions reçues, les revenus fonciers si vous êtes propriétaire d'un logement que vous louez, les bourses d'étude, etc. Ne tenez pas compte des revenus trop incertains ou limités dans le temps.
  • Calculez vos charges ramenées au mois : pensions versées, loyer, impôts et remboursement des crédits en cours.

La différence, c'est ce qui vous reste pour faire face aux autres dépenses : téléphone, électricité, gaz, eau, alimentation, vêtements, voiture, éducation et garde des enfants...

Vous pouvez trouver une aide pour effectuer ce calcul avec notre tableau et dans notre article : Comment établir votre budget ?

Les spécificités de chacun

Chaque situation est particulière et nécessite une analyse personnalisée. De nombreux critères sont importants pour savoir si la somme restant pour vivre est suffisante. Une même somme (1000 euros par exemple) sera suffisante ou au contraire insuffisante, selon :

  • la composition de la famille (plusieurs enfants avec des frais de cantine ou de crèche par exemple),
  • des frais de transport particulièrement importants si le domicile est éloigné du travail,
  • l'hébergement d'une personne dépendante,
  • etc.

Anticiper les évolutions

La durée d'un crédit s'échelonne habituellement entre 1 à 5 ans (crédit à la consommation) ou peut aller jusqu'à 30 ans (crédit immobilier).

Vous devez prendre en compte l'évolution probable de vos charges comme de vos revenus sur cette période. Pensez notamment aux nouvelles charges que vous devrez assumer (travaux de copropriété par exemple). Et n'oubliez pas que personne n'est à l'abri d'un accident, d'un problème de santé, du chômage… Ces situations sont les premières causes de surendettement.

Exemples :

  • Les allocations familiales pour vos enfants ne sont versées que jusqu'à un certain âge (à 20 ans, il cesse d'être considéré comme enfant à charge).
  • Le montant de l'Aide Personnalisée au Logement diminuera quand les enfants ne seront plus à votre charge.
  • Vous pouvez espérer une progression de votre salaire mais ne soyez pas trop optimiste. N'oubliez pas que si le salaire augmente, l'impôt sur le revenu aussi.

En quoi consiste le taux d'endettement ?

Votre taux d'endettement, c'est la part de vos revenus mensuels actuellement consacrée au remboursement de vos dettes et au paiement de votre loyer (si vous êtes locataire) exprimée en pourcentage. Il ne s'agit que d'une indication dont il faut se méfier car elle n'est pas pertinente à elle seule. Le taux d'endettement est insuffisant pour mesurer efficacement votre endettement. Il faut regarder le reste à vivre, c'est-à-dire ce qui vous reste pour les dépenses de la vie courante lorsque vous avez déduit de vos revenus les remboursements de vos crédits.

Un octroi de crédits encadré

Une décision de septembre 2021 du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a ainsi encadré le taux d'effort maximal à l'octroi de crédit et la durée maximale du crédit immobilier, à compter de janvier 2022 :

  • taux maximal d'effort à l'octroi de 35 %,
  • durée maximale d'amortissement de 25 ans,
  • avec une décote appliquée sur les revenus fonciers pour tenir compte du risque locatif.

A noter : quelques souplesses ont été mises en place par la décision du HCSF de juin 2023. 70% des dossiers doivent servir à financer des résidences principales (contre 80% avant le 13 juin 2023) et 30% qui peuvent financer les résidences secondaires et les investissements locatifs (contre 20%). La décision de la banque d'octroyer le crédit tient toujours compte des caractéristiques du projet et du ménage emprunteur.

Pour assouplir ces règles d'octroi de crédits, une nouvelle décision du HCSF du 4 décembre 2023 précise plusieurs points à partir du 1er janvier 2024 :

  • l'utilisation des souplesses par les établissements de crédit sera appréciée en moyenne sur 3 trimestres glissants non seulement pour les sous-enveloppes, mais aussi pour la marge globale de 20 %,
  • il est possible de dépasser de 2 ans la durée d’endettement maximale de 25 ans, soit jusqu'à 27 ans, si le crédit immobilier lié à l’acquisition dans l’ancien donne lieu à un programme de travaux dont le montant représente au moins 10 % de l’opération (contre 25 % en 2023),
  • pas de prise en compte, dans le calcul du taux d’effort, des intérêts de prêt relais sous réserve que le montant du prêt ne dépasse pas 80 % de la valeur du bien.

En complément de l'article : "Connaître mon endettement"

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