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La maladie, le handicap
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Aider un proche nécessite du temps. On n'a rarement le choix mais il faut cependant avoir conscience des impacts de votre engagement.
Vous devrez consacrer du temps à votre proche, en parallèle de votre carrière ou en mettant celle-ci entre parenthèse, du moins temporairement. Outre la perte financière en termes de salaire et de future pension de retraite, il sera sans doute compliqué d'accepter de nouvelles responsabilités, des heures supplémentaires, des déplacements... vous privant potentiellement d'opportunités de carrière. Pensez à demander l'allocation de proche aidant (cf plus bas).
Aider un proche, c'est parfois être amené à payer certaines de ses dépenses. Vous devrez alors faire attention à votre propre budget. Il ne s'agit pas en effet de payer à sa place. Il pourrait paraître parfois plus simple pour vous de réaliser directement des opérations sur votre propre compte pour aider votre proche. Vous prenez alors le risque de déséquilibrer votre propre budget et de ne pas pouvoir récupérer ces sommes.
Une procuration bancaire pourra sans doute être utile pour l'aider à gérer les comptes de votre proche. Et si la personne présente des facultés mentales altérées, il faudra sans doute envisager des mesures de protection, comme la curatelle ou la tutelle. Dans ce cas, en tant que proche aidant, vous devrez rendre des comptes sur toutes les opérations que vous effectuerez.
Il existe de nombreuses aides financières pour les personnes âgées, dépendantes ou handicapées. Vous devrez ainsi vous assurer que votre proche bénéficie bien des aides auxquelles il a droit. Vous pouvez éventuellement faire appel à un travailleur social.
Vous souhaitez prendre un congé de proche aidant (ancien "congé de soutien familial") ? Vous devez en informer votre employeur en respectant les conditions et délais déterminés par la convention ou l'accord collectif de votre entreprise (ou sinon, par la convention ou l'accord de branche).
En l'absence de dispositions conventionnelles, vous pouvez adresser votre demande par tout moyen permettant de la dater (lettre recommandée ou courrier électronique, par exemple) en précisant :
Légalement, l'employeur ne peut pas refuser ce congé, si le demandeur y a droit.
La durée du congé est spécifiée dans la convention collective de l'entreprise. Il peut aujourd'hui durer jusqu'à 3 mois et être renouvelé jusqu'à 1 an sur l'ensemble de la carrière du salarié.
L'AJPA s’adresse à toute personne résidant en France qui réduit ou cesse son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche, et jusqu'à 66 jours pour l'ensemble de sa carrière.
A savoir : à partir du 1er janvier 2025, lorsque vous aurez atteint cette limite des 66 jours, vous pourrez percevoir l'AJPA à nouveau pour 66 jours au maximum pour chaque nouvelle personne à qui vous apporterez votre aide, et au maximum pendant 264 jours durant toute votre carrière professionnelle.
Le montant de l’allocation journalière du proche aidant est forfaitaire et calculé sur la base du SMIC net des prélèvements sociaux obligatoires.
Attribuée sans conditions de ressources, l'AJPA est versée par la Caisse d'allocation familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA). En 2025, son montant journalier est ainsi fixé à 65,80 € par journée, soit 32,90 € par demi-journée.
Que vous soyez salarié du secteur privé, agent du secteur public, indépendant ou demandeur d'emploi, vous pouvez en bénéficier si le proche que vous accompagnez est handicapé ou subit une perte d'autonomie particulière grave. Et si vous-même, vous :
Vous avez droit à 22 AJPA maximum par mois.
Constituant un revenu de remplacement, l'indemnisation sera imposable et soumise à la Csg-Crds. Elle ne sera pas cumulable avec une autre allocation. L'AJPA ouvrira des droits à la retraite.
Pour obtenir l'AJPA, vous devrez remplir un formulaire sur le site du service public une fois votre employeur informé.
Ce congé (CPP) vous permet d'adapter votre activité professionnelle si l'état de santé de votre enfant à charge nécessite une présence soutenue et des soins contraignants. Cela peut faire suite à une maladie, un accident ou un handicap. L'enfant doit :
Avec l'accord de votre employeur (au moins 15 jours avant), vous pouvez prendre ce congé en 1 ou plusieurs fois, voire le transformer en période d'activité à temps partiel ou encore le fractionner en demi-journée. La période maximale autorisée par enfant et par maladie / handicap / accident est de 310 jours ouvrés (soit 3 ans), renouvelable 1 fois.
A noter : pendant ce congé, votre contrat de travail est suspendu. Vous ne touchez plus de salaire. Pensez à demander l'allocation journalière de présence parentale.
Concernant l'AJPP, les conditions peuvent varier selon votre situation matrimoniale, votre régime (caf ou MSA) et le nombre d'enfants à charge. Son montant est de 65,80 € par jour en 2025 avec un maximum de 22 jours par mois.
Un complément à l'AJPP peut être versé si des dépenses non remboursées par la Sécurité sociale doivent être engagées par la famille qui bénéficie de faibles ressources (plafond réglementaire).
A savoir : l'AJPP n'est pas cumulable avec d'autres prestations sociales comme notamment l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH), l'allocation aux adultes handicapés (AAH) ou la prestation de compensation du handicap (PCH).
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